Célestin à la bougie : quand le rock allumé se joue… sans électricité
Il y a des concerts où l’on ressort sourd, d’autres où l’on ressort ému. Et puis il y a Célestin, où l’on ressort avec l’impression d’avoir passé la soirée dans un chalet québécois, à chanter avec des potes, des bougies partout, et un voisin de rang qui connaît toutes les paroles mieux que vous. Le 4ᵉ album de Célestin, “Viens avec moi”, qui rappelle l’esprit des Cowboys Fringants, est dispo sur Deezer, Spotify et Apple Music, mais la vraie claque, c’est de le vivre en live, dans ce format intimiste et un peu magique version Paris 2025.
Un concert sans électricité, mais avec beaucoup de courant

Le principe : pas d’ampli qui hurle, pas de stroboscope épileptique, juste des bougies, de la proximité et une écoute quasi religieuse… quand le groupe de fans disséminé dans le public ne se transforme pas en chorale spontanée, évidemment. Résultat : une atmosphère chaleureuse, vivante, où l’on chante, on rit, on écoute vraiment les textes, entre humour, émotion et engagement. Célestin assume des chansons qui parlent d’écologie, d’égalité, de féminisme et de politique, avec ce ton à la fois tendre et piquant qui fait mouche, quelque part entre la tradition de la chanson française et l’énergie d’un groupe de folk-rock québécois perdu dans le 11ᵉ arrondissement.
Viens avec lui (et tes potes) en 2026
Bonne nouvelle : si vous avez raté le concert à la bougie, séance de rattrapage le samedi 14 février 2026 à La Divine Comédie à Paris, pour une nouvelle expérience live qui s’annonce tout aussi lumineuse, même sans kilowatts. Et pour les fans de la première heure du duo Fills Monkey, notez aussi que le duo repartira faire vibrer les fûts le 24 octobre 2026 à l’Olympia – histoire de vérifier que Sébastien Rambaud sait toujours taper très fort quand il ne chuchote pas des chansons à la lueur des bougies.
Une dream team sur scène
Sur scène, Célestin n’est pas seul à faire briller les mèches : il est entouré d’une belle bande de pointures.
- Leslie Bourdin, que l’on retrouve aux côtés de Grand Corps Malade.
- Guillaume Farley, habitué des scènes avec Christophe Maé.
- Julien Lacharme, qui gère guitares, basses, enregistrement, mixage et mastering (le gars qui sait tout faire, sauf probablement la vaisselle en même temps).
- Et Racheal Ofori, qui ajoute encore une couche de finesse et de présence.
En studio comme en live, le multi-instrumentiste qu’est Célestin signe ses textes, sa musique et une bonne partie des arrangements, avec un retour assumé à son premier amour : la batterie.
En résumé : à écouter, mais surtout à vivre

“Viens avec moi”, c’est un album qui s’écoute très bien au casque, mais qui prend tout son sens à la bougie, entouré d’inconnus qui se mettent à chanter comme si la salle entière était une seule grande bande de potes. Un mélange d’humour, de lucidité et de chaleur humaine, idéal pour ceux qui aiment ressortir d’un concert avec autre chose qu’un acouphène : des refrains en tête, des idées plein le cœur, et une furieuse envie d’y retourner.

